
Une récente controverse a agité les réseaux sociaux, mettant en lumière des différences culturelles profondes dans l’univers des commandes artistiques en ligne. Au cœur de cette tempête, la célèbre VTuber Bao, forte de plus de 600 000 abonnés sur Twitch, a exprimé son vif mécontentement à l’égard de la plateforme japonaise Skeb, spécialisée dans la mise en relation d’artistes et de clients pour des illustrations et animations personnalisées. Ce qui devait être une simple critique a rapidement dégénéré en une réponse officielle et retentissante de Skeb, soulignant une méconnaissance des règles fondamentales de la plateforme.
La source du désaccord est simple : Bao reprochait aux artistes de Skeb de publier les œuvres commandées avant même que les clients n’aient eu l’occasion de les dévoiler eux-mêmes. Dans une publication virale, la VTuber a partagé son irritation : « Artistes, s’il vous plaît, demandez la permission avant de publier vos commandes terminées… Je te HAIS, Skeb ». Elle estimait que cette pratique compromettait de potentielles révélations ou projets personnels, gâchant ainsi l’effet de surprise ou la maîtrise de la diffusion.


La Réponse Officielle et Éclairante de Skeb
Face à la vague de critiques, la plateforme Skeb n’a pas tardé à réagir, publiant un communiqué détaillé sur X (anciennement Twitter). Ce message, qui a cumulé plus d’un million de vues, a rappelé avec fermeté les principes de fonctionnement du site, ancrés dans une philosophie distincte de celle des portails occidentaux. « Tous les droits des œuvres sur Skeb appartiennent aux créateurs. Les clients ne peuvent empêcher les artistes de publier leurs œuvres pour aucune raison. Cet avis est affiché quatre fois avant l’envoi de la première commande », a clarifié la plateforme.
Comprendre le Modèle Skeb et la Culture « Sukebu »
Skeb a également expliqué que son modèle s’inspire directement de la culture japonaise « Sukebu« , où les artistes créent et exposent leurs illustrations en direct lors de conventions de doujinshi. Cette tradition met en avant la création comme un acte public et la reconnaissance du travail de l’artiste. « Skeb n’est pas un marché de matériaux privés », a insisté la société, soulignant la transparence de son fonctionnement. La plateforme a également mentionné que plus de 30 % de ses utilisateurs sont étrangers, et a exprimé sa gratitude envers ceux qui respectent ses conditions d’utilisation.
En conclusion de son communiqué, Skeb a rappelé qu’elle est la seule entité habilitée à émettre des avertissements ou des sanctions en cas de violation de ses politiques, et a condamné toute forme de harcèlement ou d’attaque envers les personnes impliquées dans la polémique. Suite à cette mise au point, la VTuber Bao a supprimé ses publications initiales et n’a pas fait d’autres commentaires.
Cette affaire soulève une question essentielle : les plateformes comme Skeb devraient-elles offrir des options de confidentialité pour les commandes afin de s’adapter aux attentes internationales, ou maintenir leur modèle ouvert pour soutenir pleinement les droits et la visibilité des artistes, fidèles à leur héritage culturel ? Le débat reste ouvert.