
Une nouvelle controverse agite la communauté manga, mettant en lumière l’utilisation de l’intelligence artificielle pour modifier des œuvres originales. Au cœur de cette tempête, la célèbre série Black Clover, dont la couverture du chapitre 384 a été altérée par une équipe de scan arabe. L’incident soulève des questions fondamentales sur l’intégrité artistique et les limites de l’adaptation culturelle à l’ère numérique.
La Couverture du Chapitre 384 de Black Clover sous le Feu des Critiques
La polémique a éclaté suite à la publication en ligne d’une version modifiée de la couverture du chapitre 384 de Black Clover. L’illustration originale, signée par le mangaka Yuki Tabata, présentait des personnages féminins vêtus de maillots de bain, une scène typique des illustrations estivales ou des « fanservice » dans l culture manga. Cependant, la version diffusée par le groupe de traduction non officiel montrait ces mêmes personnages entièrement recouverts de vêtements estivaux, ajoutés numériquement.


Une Censure par IA, Loin des Éditeurs Officiels
Contrairement aux premières rumeurs, cette modification n’est pas le fait de l’éditeur officiel, Shueisha, ni d’aucune entité légitime. C’est un groupe de « scanlation » (traduction piratée) qui a pris l’initiative d’utiliser l’intelligence artificielle pour altérer l’œuvre. Les responsables de cette censure de Black Clover ont justifié leur acte par la volonté de « retirer le fanservice » du manga, une démarche qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux.
Sur des plateformes comme X (anciennement Twitter), la comparaison entre l’original et la version modifiée est devenue virale. Les avis sont partagés : certains défendent cette « adaptation culturelle », tandis que d’autres y voient une dénaturation regrettable du travail de Yuki Tabata, l’auteur de Black Clover.
Le Débat sur le Fanservice et l’Éthique de l’IA
La controverse a été amplifiée par un message élogieux envers l’équipe de traduction, saluant leur initiative d’“éliminer le fanservice” et critiquant le style artistique de Tabata. Le message déclarait : « Beaucoup de félicitations pour cette équipe pour avoir retiré le fanservice de l’illustration. C’est une honte le comportement de Tabata, continuons cette lutte pour un monde sans fanservice. »
Cet incident relance le débat sur la censure culturelle et le rôle croissant des outils d’intelligence artificielle dans la modification d’œuvres artistiques. Bien que ce ne soit pas un cas de censure officielle, il illustre parfaitement comment la technologie peut être détournée pour altérer l’intention artistique originale d’une œuvre publiée. La question demeure : l’utilisation de l’intelligence artificielle pour censurer du contenu artistique doit-elle être considérée comme une forme de manipulation culturelle ?