
Même les œuvres les plus sombres et audacieuses ne semblent pas échapper aux ciseaux de la censure. L’épisode 20 de l’anime Gachiakuta a laissé un goût amer aux lecteurs assidus du manga, qui espéraient retrouver l’intensité d’une scène particulièrement rebelle de Rudo, le protagoniste. Alors que la série domine les tendances sur Crunchyroll depuis des semaines, cette adaptation a adouci un moment clé, trahissant, selon certains, l’esprit « punk de rue » qui fait le charme de Gachiakuta.
Un Geste Rebelle Édulcoré : Du Doigt d’Honneur au Pouce Baissé
La modification controversée survient lors de l’adaptation d’une scène emblématique du chapitre 71 du manga. Dans l’œuvre originale, Rudo exprime sa fureur et son défi en adressant un doigt d’honneur sans équivoque à Zodyl Typhon, l’un des antagonistes actuels. Ce geste, visuellement percutant, incarne parfaitement l’attitude insoumise et la rage du personnage.

Cependant, dans la version animée produite par le renommé Studio Bones, cette expression de rébellion a été remplacée par un simple « pouce baissé ». Ce qui peut sembler un détail mineur pour certains, représente pour les fans une perte significative d’agressivité et de l’impact visuel qui caractérise le manga. L’essence même du personnage de Rudo, forgée dans la rudesse d’un monde impitoyable, se trouve ainsi diluée.

Les Raisons Probables Derrière la Censure de Gachiakuta
La justification la plus plausible derrière cette décision de censure réside dans la classification par âges. Contrairement à des titres comme Chainsaw Man ou Tougen Anki, clairement destinés à un public adulte et averti (+18), Gachiakuta semble avoir été positionné pour une audience plus large, notamment pour sa diffusion télévisée. Cette stratégie vise à maximiser son accessibilité et sa portée, mais impose inévitablement un « nettoyage » de certains contenus jugés trop explicites ou offensants.
Si certains fans nourrissent l’espoir de voir une version non censurée apparaître lors de la sortie en Blu-ray, il est important de noter que la modification de l’animation est un processus coûteux et n’est pas toujours garantie. Le dilemme est clair : préserver l’intégrité artistique de l’œuvre originale ou la rendre digestible pour un public plus vaste, au risque de dénaturer son message.
Cette forme de censure, est-elle un mal nécessaire pour toucher davantage de spectateurs, ou bien ruine-t-elle l’expérience et l’authenticité d’œuvres comme l’anime Gachiakuta ? Le débat reste ouvert.