Kodansha, l’une des plus grandes maisons d’édition japonaises, a engagé des poursuites judiciaires contre le Studio Eclypse, un groupe de fans à l’origine d’Attack on Titan Requiem. Il s’agit d’un projet d’animation proposant une fin alternative à l’œuvre originale de Hajime Isayama. Bien que le projet circulait sur les réseaux sociaux depuis des années et avait même une bande-annonce sur YouTube, il a été retiré de la plateforme en juillet. L’affaire prend désormais une nouvelle tournure, car l’éditeur japonais exige la divulgation des informations personnelles de tous ceux qui ont participé à sa création.
Les exigences de Kodansha
Selon les documents officiels, Kodansha a formellement demandé à YouTube, Squarespace et d’autres plateformes de fournir des informations sensibles concernant les membres du Studio Eclypse. Ces informations incluent les numéros de téléphone, les adresses e-mail, les adresses IP et les données de paiement. L’objectif principal est d’identifier formellement les personnes responsables de ce projet, qui cherchaient également à obtenir des financements via la plateforme Patreon.
Genèse du projet controversé
Le projet Attack on Titan Requiem a vu le jour en réaction à la fin officielle du manga et de l’anime Shingeki no Kyojin, qui a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté des fans. Le Studio Eclypse a justifié son initiative en affirmant vouloir offrir une conclusion « plus satisfaisante » à l’histoire, tout en insistant sur le fait que leur travail serait partagé gratuitement. Cependant, les accusations de monétisation et l’utilisation non autorisée d’une propriété intellectuelle ont rapidement soulevé des controverses.
Réactions enflammées sur les réseaux sociaux
Cette affaire a déclenché un débat passionné sur X/Twitter. Certains utilisateurs estiment que les membres du Studio Eclypse ont commis un abus en cherchant à tirer profit d’un projet qui ne leur appartenait pas, et que Kodansha est parfaitement en droit d’agir. D’autres pensent qu’il s’agit d’une persécution injustifiée contre un groupe de fans qui cherchait simplement à exprimer une vision alternative. Certains ont même souligné que le groupe avait été impliqué dans des pratiques douteuses envers Isayama et son éditeur.
Cette affaire relance le débat sur les limites des créations fanmade dans l’industrie de l’anime, et sur la question de savoir jusqu’où peut aller l’appropriation d’une œuvre protégée par le droit d’auteur.
Selon vous, Kodansha a-t-il raison d’engager des poursuites judiciaires, ou les fans devraient-ils avoir plus de liberté pour créer des fins alternatives ?